LE DESTIN DE LAURENT DESIRE KABILA

Laurent Désiré Kabila né le 27 nombre 1939 à Likasi (ex-Jadotville). Il est président de la République Démocratique du Congo entre 1997 et jusqu’à son assassinat en janvier 2001.

Si sa vie politique devait être résumée en un mot, ça serait surement le mot « lutte».

Dès sa jeunesse, il s’est opposé à la gendarmerie Katangaise en 1960. Plus tard, en 1963, il fonde le comité national de libération (CNL) qui luttait contre le gouvernement Adoula.

Mais son plus grand combat, et celui qui lui a donné le mérite d’écrire l’histoire de la nation, est celui de l’AFDL. En septembre 1996, il crée l’Alliance des forces démocratiques pour la libération du Congo et se bat pour libérer le pays du régime Mobutu. Il compta alors sur l’apport des troupes et logistiques des armées rwandaise, ougandaise et angolaise. Ainsi qu’une armée sommaire composée essentiellement de jeunes recrus (enfants soldats) ou de déserteurs des anciennes forces zaïroises.

Ce combat sera soldé par une victoire qui proclamera Laurent Désiré Kabila comme président. Celui-ci redonnera le nom du Congo au pays, au fleuve et à la monnaie que son prédécesseur Mobutu Sese-seko avait modifié lors de sa dictature.

Mais qu’est-ce qui a sonné le début de la fin pour Laurent Désiré Kabila ?

En remontant dans les années 60, lorsque Laurent Kabila se trouvait en Afrique Orientale (Nairobi et Dar es Salam) Le Che Guevara lui reprocha d’être toujours absent sur les fronts et de trop compter sur les armées étrangères.

Ce jugement de Che Guevara qui fut presque oublié de l’histoire, prendra tout son sens lorsque Laurent Désiré Kabila s’allie aux forces rwandaise, ougandaise et angolaise lors de sa prise du pouvoir. D’ailleurs il fut tellement facile de renversé l’armée zaïroise que Kabila lui-même se demanda s’il avait été nécessaire de s’allier à toutes ces nations étrangère.

Et finalement, cet alliance se transforma en guerre, lorsque ne pouvant plus honoré sa part du marché envers les pays voisins, Laurent Désiré Kabila réussit à les chassées du pays en 24h. Laissant un gout amer à ces armées qui lui avait pourtant apporté la victoire et sans qui, le pays n’aurait pas retrouvé son nom.

Mais ce ne fut pas seulement l’alliance avec les armées étrangères qui finit par se détruire. En novembre 2000, le président en ce temps découvre un complot contre lui. Il apprend qu’une réunion de 1200 enfants soldat (Kadogo) avait été organisée avec un discours prononcé dont l’objectif  était son assassinat. Réagissant au plus vite, Kabila commença l’exécution des enfants soldats. Eux-aussi ayant participé à la lutte contre le régime Mobutu pourtant, était maintenant devenu les ennemis du chef de l’état.

Finalement, le 16 Janvier 2001, soit 40 ans jour pour jour après l’assassinat de Patrice Emmery Lumumba. Un ancien enfant-soldat qui était garde du corps du président, Rashidi Mizele, tire sur Laurent Désiré Kabila qui était assis sur son fauteuil de bureau. Cette haute trahison causa la mort de Mizele qui fut abattu sur le champ, sans procès.

La mort du  président fut suivie par une succession d’arrestation, de condamnation et de jugement parfois infondés. Les circonstances de cet assassinat restant flous, plusieurs personnes firent désigner coupables ou complices même si les preuves de leurs condamnations étaient infondés. Laurent Désiré Kabila ne fut pas alors la seule victime en ce 16 janvier 2001, car sa mort entraina celle de plusieurs personnes.

Les causes et circonstances de l’assassinat du président Laurent Kabila firent en réalité, les conséquences de ses choix ainsi que les faits de ses anciens collaborateurs dont les Kadogo, armée qu’il avait lui-même mit en place. Coup du sort ou coup du destin.

Pour sa vie qui fit entièrement dédié à la lutte pour le bien du peuple congolais, il est nommé héros national. Et dans le but d’honoré et de poursuivre sa vision pour l’avenir du Congo nouvellement Démocratique, son fils Joseph Kabila prendra sa succession en devenant président.

Il restera à jamais un exemple de bravoure et d’acharnement, car jamais il n’a renoncé à sauver le peuple de la dictature. Le jour du 16 janvier est alors encore aujourd’hui dédié à la commémoration de sa mort. Mais aussi, un rappel à tous les congolais de l’instauration d’un nouvel ordre dans la République Démocratique du Congo.