Au-delà des repas et des vêtements, les femmes africaines consacrent une part considérable de leur budget à leur coiffure. En effet, une Congolaise se tresse en moyenne toutes les deux à trois semaines. Qu’il s’agisse de cultiver leur propre estime ou de séduire, toutes s’accordent sur l’importance capitale pour une femme d’avoir une coiffure soignée.
Pour atteindre cet objectif, elles sont prêtes à investir. Selon Soft Sheen-Carson, filiale de L’Oréal, les femmes africaines consacrent en moyenne trois fois plus de temps à prendre soin de leurs cheveux que les femmes blanches. Cette attention accrue se traduit par une utilisation neuf fois plus élevée de produits capillaires, entraînant ainsi des dépenses plus importantes.
Selon des estimations récentes, les femmes africaines dépenseraient annuellement 7 milliards de dollars pour entretenir leur identité capillaire. Un montant qui, s’il était réorienté, pourrait contribuer au développement du continent. Cependant, cette tendance est remise en question par le mouvement de la mode « nappy » qui prône l’acceptation des cheveux naturels.
Pour donner un ordre de grandeur, 7,304 milliards de dollars représentait le Produit Intérieur Brut (PIB) du Niger en 2013. Ce montant correspond approximativement à ce que les femmes coquettes africaines dépensent chaque année en shampoings, lotions, défrisants, extensions et autres produits capillaires.
Euromonitor International, un organisme basé à Londres, a évalué les dépenses capillaires dans trois pays africains d’envergure : l’Afrique du Sud, le Nigeria et le Cameroun. Seuls ces trois pays consacreraient plus d’un milliard de dollars à la coiffure. En agrégeant ces résultats avec des données du Maghreb et de l’Afrique de l’Ouest, il apparaît que l’ensemble des femmes africaines dépensent des sommes équivalentes au PIB de certains pays pour prendre soin de leur chevelure.
Empreintemag RDC, 1er magazine congolais
Publié par Ruthianna Bakamusua