
Les détenus du Burkina Faso deviennent des acteurs clés de l’agriculture nationaleLe Burkina Faso a mis en place une réforme pénitentiaire permettant aux détenus de travailler dans le secteur agricole en échange d’une réduction de peine. Selon cette nouvelle législation, chaque mois de travail agricole entraîne une diminution de trois mois de la peine. Cette initiative vise à réhabiliter les prisonniers tout en contribuant au développement agricole du pays.
Le Centre pénitentiaire agricole de Baporo (CPAB), créé en 1986 sous la révolution de Thomas Sankara, est au cœur de ce programme. Avec une capacité d’accueil de 80 détenus, le CPAB a cultivé 40 hectares de terres lors de la dernière saison des pluies, produisant plus de 20 tonnes de sorgho, de maïs et de niébé. Les infrastructures du centre comprennent des systèmes d’irrigation et une station de pompage alimentée par le fleuve Mouhoun.
Le président Ibrahim Traoré a déclaré : “À partir d’aujourd’hui, nos prisonniers travailleront dans notre secteur agricole tout en voyant leurs peines réduites.” En offrant aux détenus des compétences agricoles, le programme vise à faciliter leur réintégration dans la société et à renforcer la production alimentaire nationale.