Une nouvelle secousse politique a frappé la Guinée alors que le pouvoir militaire a décidé de dissoudre le gouvernement en place. Le secrétaire général de la présidence, Amara Camara, a annoncé cette décision dans une vidéo diffusée sur les plateformes de médias sociaux officielles de la présidence.
Sans fournir de raison explicite, les chefs militaires autoproclamés ont indiqué qu’ils nommeront un nouveau gouvernement à la suite de cette dissolution, plongeant ainsi le pays dans une période d’incertitude politique.
Depuis le coup d’État survenu en septembre 2021, la Guinée est sous un régime militaire. Toutefois, la pression internationale, notamment de la part de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), s’est intensifiée pour exiger l’organisation d’élections dans un délai raisonnable et le retour à un régime civil.
Une lueur d’espoir avait semblé se dessiner le 20 octobre 2022, lorsque les autorités en place et la CEDEAO avaient convenu d’un calendrier de transition de 24 mois. Cette transition impliquait que les directeurs de cabinet, les secrétaires généraux, et leurs adjoints assumeraient temporairement les fonctions gouvernementales jusqu’à la nomination d’un nouveau cabinet.
Le gouvernement en vigueur jusqu’au 19 février, nommé après le coup d’État de septembre, avait connu relativement peu de modifications majeures. Bernard Goumou avait remplacé Mohamed Béavogui à la tête du gouvernement en juillet 2022.
Le nouveau cabinet aura désormais dix mois pour organiser des élections et préparer le terrain pour le transfert du pouvoir aux civils, conformément aux accords conclus avec la CEDEAO. Ce nouveau chapitre politique en Guinée soulève des questions sur l’avenir de la transition démocratique dans le pays et la stabilité politique à venir.
La Rédaction par Rebecca Wezele