LE VELOURS DU KASAÏ : ET SI ON VALORISAIT NOS CULTURES

Le roi Shyaam aMbul aNgoong plus connu sous le nom de Shamba Bolongolongo, introduisit la pratique du velours au Kasaï. Le tissage du velours traditionnel est effectué en raphia par les hommes de la tribu Shoowa appartenant à l’ethnie Kuba, tandis que la broderie est réservée aux femmes. Idéalement, les brodeuses devaient être enceintes, car elles étaient considérées comme les meilleures brodeuses se consacrant pleinement à leur ouvrage. Elles étaient capables de réaliser des motifs géométriques complexes et symboliques. Pour les Kubas, la valeur du tissu étant mesurée par la difficulté d’une œuvre.Les motifs sont très variés et sont créés spontanément, mais suivent normalement les motifs de scarification du corps des Kubas. Il est utilisé comme couverture de lit ou sur le trône royal. Il représente donc un patrimoine culturel du Congo.

La technique traditionnelle de production est encore utilisée aujourd’hui, est ce tissu est vendu dans le monde dans des boutiques exotique ou sur des sites de ventes. En moyenne, le prix du raphias Kuba et textiles en fibres naturelles se situe entre 250 à 700 $, soit presque aussi cher que le kimono japonais neuf qui se vend entre 500 et 800 $.

Malheureusement, ce patrimoine culturel n’est pas mis en valeur dans l’enceinte du pays. Les étrangers venant de l’occident et partout dans le monde y donnent plus de considération et plus d’appréciation comparé aux natifs. Ce qui est totalement contraire aux habitudes des Japonais par exemple qui encore au XXI siècle utilisent grandement leurs vêtements traditionnels, les intégrant dans la société, lors des fêtes (Matsuri) ou événement important. En valorisant et en produisant en grande quantité les velours du Kasaï, comme pleins d’autres artefacts traditionnels congolais et surtout en les intégrant dans la société actuelle, cela ne pourra qu’être bénéfique à l’économie du pays. Car les cultures venant de toutes les ethnies sur le sol congolais, constituent l’une de nos plus grandes richesses.

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