Pour la première fois depuis la fin de l’apartheid en 1994, le Congrès national africain (ANC) a perdu sa majorité absolue aux élections législatives en Afrique du Sud. Ce revers électoral marque un tournant historique et souligne la désillusion croissante des électeurs envers le parti qui a mené la lutte contre l’apartheid et dominé la scène politique sud-africaine pendant près de trois décennies.
Plusieurs facteurs ont contribué à cette perte de popularité de l’ANC. La corruption endémique, symbolisée par les scandales impliquant des hauts responsables du parti, a érodé la confiance du public. De plus, la gestion de la pandémie de COVID-19 et les défis économiques persistants, notamment le chômage élevé et les inégalités croissantes, ont accentué le mécontentement populaire.
Face à cette nouvelle réalité politique, l’ANC envisage des coalitions avec d’autres partis pour former un gouvernement. Cette nécessité de composer avec des partenaires politiques pourrait entraîner des changements significatifs dans la manière dont le pays est gouverné. Les coalitions pourraient influencer les politiques économiques et sociales, ainsi que la manière dont les réformes sont mises en œuvre.
La perte de la majorité absolue par l’ANC pourrait également ouvrir la voie à une plus grande diversité politique en Afrique du Sud. Les électeurs, fatigués des promesses non tenues et de la mauvaise gouvernance, semblent prêts à explorer de nouvelles options politiques, offrant ainsi une opportunité aux partis d’opposition de renforcer leur influence et de proposer des alternatives viables pour le futur du pays.
Empreintemag RDC, 1er magazine congolais
Publié par Ruthianna Bakamusua