Simon Kimbangu est né le 12 septembre 1887 à Nkamba dans l’actuel Kongo Central. En 1919, il part à Léopoldville dans l’espoir d’y trouver du travail et cherche sans succès de se faire embaucher par les Huileries du Congo belge.
Finalement ayant été baptisé par la Baptist Missionary Society en 1915, Il décide de devenir prédicateur dans les années 1920.
Un jour, il se rend chez une femme dont il a entendu dire qu’elle était gravement malade et qu’ il l’aurait guérie miraculeusement par imposition des mains.
Au cours des semaines suivantes, il aurait guéri plusieurs personnes, Les nouvelles des guérisons se répandent, et attirent beaucoup de monde à N’kamba, ce qui alarme les autorités coloniales, en l’occurrence Léon Morel, commissaire de district.
Le 6 juin 1921, à la tête d’une colonne de la Force publique, il se rend à N’kamba en vue d’appréhender Simon Kimbangu. La tentative échoue et Kimbangu parvient à s’enfuir. Néanmoins, plusieurs dirigeants du mouvement sont arrêtés et emmenés à Thysville.
En septembre 1921, Kimbangu se rend spontanément aux autorités coloniales. Celles-ci le traduisent devant un conseil de guerre. Ce procès s’appuie sur « un acte d’accusation faussée, une procédure arbitraire » selon le Centre de recherche et d’information socio-politiques.
Au bout de trois jours, il est condamné à mort, à la suite d’un jugement qui cite les propos de Simon Kimbangu affirmait que :
«La colonisation allait finir et devait finir».
Le Roi Albert décide de commuer sa peine en détention à perpétuité. Les autorités coloniales transfèrent Kimbangu à la prison d’Élisabethville au Katanga1. Il y reste enfermé jusqu’à sa mort le 12 octobre 1951. Il est depuis considéré par ses fidèles comme un « envoyé spirituel » congolais.
En 2023, environ 10 % des croyants congolais se réclament de l’Église Kimbanguiste. À l’époque contemporaine, cette Église s’institutionnalise. Elle s’est établie dans plusieurs pays. À la mort de Simon Kimbangu, c’est son fils Joseph Diangienda qui prend la tête de l’Église jusqu’à sa mort survenue le 8 juillet 1992, avant d’être remplacé par son frère Paul Salomon Dialungana Kiangani puis par son petit-fils Simon Kimbangu Kiangani.
Cette figure de courage guidé par son devoir de chrétienté reste un modèle, non seulement pour la communauté des Kimbanguiste mais pour tous les congolais, Car il s’est battu pour notre liberté.