Les rhinocéros blancs du Nord, au bord de l’extinction avec seulement deux femelles survivantes, bénéficient d’un espoir renouvelé grâce aux avancées scientifiques et aux efforts de réintroduction. En septembre dernier, des scientifiques ont réalisé la première fécondation in vitro (FIV) d’un rhinocéros blanc du Sud, prouvant la faisabilité de cette technique chez ces animaux. Cela ouvre la voie à une possible sauvegarde des rhinocéros blancs du Nord en utilisant des embryons implantés dans des mères porteuses de rhinocéros blancs du Sud.
Parallèlement, l’ONG African Parks a lancé un programme ambitieux pour relâcher 2000 rhinocéros blancs dans des réserves privées en Afrique du Sud au cours des dix prochaines années. Cette initiative a débuté avec la libération de quarante spécimens dans la province du KwaZulu-Natal, issus de la méga ferme à rhinocéros de John Hume. L’objectif est de réintroduire 300 rhinocéros par an, en les dispersant pour favoriser le brassage génétique et en les décornant pour réduire le risque de braconnage.
Le consortium BioRescue, dirigé par Thomas Hildebrandt, et la société de biotechnologie Colossal collaborent pour utiliser des techniques avancées de reproduction et de conservation. Leur objectif est de produire des rhinocéros blancs du Nord d’ici deux ans et demi, bien que le processus puisse prendre plus de temps en raison de la durée de la grossesse chez les rhinocéros. Ben Lamm, PDG de Colossal, souligne que leur investissement dans la « dé-extinction » pourrait être crucial pour sauver des espèces menacées.
Ces initiatives coordonnées offrent une chance réelle de sauver les rhinocéros blancs du Nord de l’extinction. Les efforts combinés de scientifiques et d’organisations de conservation ouvrent de nouvelles perspectives pour la protection des espèces menacées et illustrent l’importance des technologies avancées dans la lutte pour la survie de la biodiversité.
Empreintemag RDC, 1er magazine congolais
Publié par Ruthianna Bakamusua